Catherine Coat Lozahic

La Peinture à l’encre à alcool


La technique : une goutte d’encre à alcool, un jet d’alcool à plus de 99%, une source d’air comme un sèche-cheveux, et les pigments de couleur ne se poseront sur le papier que lorsque l’alcool se sera TOTALEMENT évaporé. Autant dire que la pièce nécessite d’être très ventilée et le peintre très protégé !

L’expérience est pourtant, pour moi, unique et quasi thérapeutique, car elle exige de faire confiance aux mouvements des liquides sous le souffle de l’air, et donc de lâcher-prise. Ce qui est finalement très libérateur dans une vie où l’on est de plus en plus souvent en contrôle de soi!

L’observation… L’interprétation… L’ÉMOTION… Mouvements… Superpositions… Transparences… Profondeurs… Puissance… Les lectures sont multiples. Qu’on y voit des structures atomiques ou galactiques (vision en microscope ou nébuleuses en expansion et  explosions de lumière), qu’on y voit de l’organique (cellules vivantes, silhouettes ou radios), qu’on y voit des textures minérales (veines, fissures ou strates des roches), ou encore qu’on y voit des motifs végétaux, des fleurs ou des feuilles avec leurs nervures)… Comme si la Nature, elle même, venait s’exprimer sur le papier ! Et l’envie est souvent là, de rester rêvasser devant les peintures, à nouveau du lâcher-prise sur une vie qui va de plus en plus vite!